mercredi 10 février 2016

Il est vrai que les réalisations et projets poussent comme des champignons à Djibouti , idéalement situé géographiquement. Faisant face à la péninsule arabique, des milliers de bateaux marchands empruntent le détroit de Bab-el-Mandeb avant ou après avoir passé le Canal de Suez plus au nord en Egypte. Le port de Djibouti connaît des extensions incessantes pour accueillir le commerce régional et international, mais pas seulement. Une partie du nouveau port sera destiné à la construction d’une base navale sous pavillon…chinois.
La première base navale de la Chine en Afrique. Le ministre djiboutien de la Défense a assuré qu’elle serait opérationnelle en 2017. Une base comme symbole des relations au beau fixe entre Djibouti et un partenaire chinois qui s’est imposé dans ce pays au détriment des alliés traditionnels que sont les Etats-Unis et la France. La Chine pourra plus aisément patrouiller dans des eaux où la piraterie constitue un problème majeur. L’instauration d’une telle base est un nouvel élément qui vient renforcer l’idée selon laquelle la Chine est aujourd’hui le principal partenaire du régime djiboutien. Les contrats se multiplient entre les deux pays et les entreprises occidentales sont laissées sur la touche. Mais Ismaïl Omar Guelleh n’est pas novice en politique internationale et sait ménager les grandes puissances et en premier lieu les Etats-Unis dont le bail de la base militaire Camp Lemonnier a été renouvelé pour une période de dix ans en 2014. Une présence jugée indispensable par les forces américaines qui lutte contre le terrorisme, mais qui se paye tout de même au prix fort puisque l’Oncle Sam devra débourser 63 millions de dollars chaque année contre 38 millions auparavant.










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