samedi 27 février 2016

Djibouti : Développement inclusive loin du plantage du « Consensus de Washington ».

Djibouti : Développement inclusive loin du plantage du « Consensus de Washington ».

Le consensus de Washington et ses mesures ultralibérales n’ont point remis de l’ordre dans les économies des Etats du tiers monde. Pas du moins avant son inflexion fin de la décennie 2000 sur recommandations de certains économistes connus pour leurs positions favorables à une certaines rôles de l’Etat dans les économies (Stiglitz 1998, Kuczynski 2003, Kuczynski 2003, Rodrik 2003). En Effet, les pays ayant appliqués fidèlement les recommandations du « consensus de Washington » n’ont globalement pas obtenu de meilleurs résultats économiques en termes de croissance, de développement ou de réduction de la dette publique. Tandis qu’ils supportaient les conséquences sociales de l’ajustement. Ces directives étaient conduites par le FMI, et la banque mondiale, deux institutions connues pour leurs penchants idéologique du marché. D’ailleurs tous emprunts accordés à ses Etats étaient reliés à des batteries de dispositifs contraignant pour un pays comme le notre ou l’Etat et ses structures, avec la faiblesse du secteur privé, constitue la colonne vertébrale de l’économie locale. Le président IOG, l’a lui-même paraphrasé dans une interview à jeune Afrique en 2014 ou celui-ci expliquait « Prenez le cas du nouveau chemin de fer avec l’Éthiopie. Le FMI a dépêché ici pas moins de trois missions pour nous dire de ne pas signer avec la Chine sous prétexte d’endettement excessif. Que nous proposait-il en échange ? Rien. Entre ce rien prétendument vertueux et le développement d’infrastructures vitales, ma décision a été vite prise. ». N’est ce pas cette même FMI qui en 2008 avec la crise financière recommandait aux Etats de puiser davantage sur leurs déficits budgétaires pour éviter la dépression ? Pourquoi déconseillait-elle le gouvernement djiboutien si bien qu’il est connu tant dans l’analyse théorique que dans la réalité des faits, depuis les années 30, de financer la relance par l’emprunt du moins quand sa soutenabilité n’est pas en question? Disons-le toute de suite, en dépassant la vision occidentalo-centriste de ce concept : IOG a tranché vers une vision plus adaptée aux réalités économiques et géopolitiques de notre pays et de notre région. La Chine motivée a tiré partie des atouts dont Djibouti dispose à cogiter les nombreuses infrastructures tels qu’un secteur financier solide (une monnaie ayant cour légal, depuis 1949, avec le dollar américain limitant la variation du taux de change, une liberté totale des mouvements des capitaux). Des équipements portuaires et aéroportuaires de dernière génération ainsi qu’un secteur de télécommunication classé parmi les plus avancés dans la région. Toutefois pour Pékin Djibouti constitue un point d’entrée vers notre arrière-pays aux immenses opportunités. Ces accords de partenariat avec Pékin permettent à notre pays d’accompagner cette vision du président IOG, celle de concevoir Djibouti en un Hub régional, maritime et logistique. Dit autrement, une idée de développement axée vers une intégration économique capable de donner à Djibouti un rôle de plateforme majeur dans l’arrière pays. Par ailleurs, les implications d’une telle stratégie semblent réfléchies en amont par les autorités (Ministère de la formation professionnelle) en formant la main d’œuvre adéquate (operateur des engins de transport, chauffeur poids lourds, techniciens supérieurs, ingénieurs etc.…). Ces projets, selon les estimations, créeront plus d’une dizaine de milliers d’emplois directs d’ici les prochaines années mais en même temps soutenir une croissance économique avoisinant les 7%. Malheureusement, nombreux sont les attaques et les critiques concernant cette stratégie de développement, parfois émanant directement de l’opposition sans d’ailleurs proposer une autre idée plus ingénieuse capable de contribuer aux développements stratégiques. S’appuyant pêle-mêle sur des argumentaires aussi irresponsables que fallacieux comme le « risque de vassalité vis-à-vis de l’empire abyssin », ou le « niveau élevé de l’endettement », ou enfin la « nature anti-démocratique » de la Chine. Enfin, notre pays a un avenir dans une intégration régionale ou celui-ci occupe le prestigieux rôle d’être la porte d’entrée de toute la région.



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