mercredi 3 février 2016

"Hier on nous a dit que le problème des zaïrois devenus congolais était le président Mobutu Sesse Seko, aujourd'hui, on nous dit que le problème congolais c'est Josepth Kabila. Ce que Kabila et Mobutu ont en commun au delà d'avoir occupé le poste de chef d'Etat du Congo, est qu'ils sont avant tout, des congolais, ils parlent, pensent et agissent en congolais. Alors, la question opportune est une autre : et si le problème était plutôt congolais ?(...) Dans tous les systèmes politiques du monde entier, le pouvoir est avant tout le résultat d'un rapport de force qu'il soit militaire, financier ou économique, pour avoir avec de son côté, la majorité de l'opinion publique. On ne peut pas perdre dans ce rapport de force et espérer tout de même prendre le pouvoir en cadeau. Cette naïveté a été mise en évidence en Tunisie où Ben Ali était le diable incarné et c'est après que le peuple a compris que cela, au fond ne changeait rien d'essentiel. En Egypte, c'est Hosni Moubarack qui était le diable et il a suffit 2 ans au peuple pour rechercher la protection de l'armée. Les membres de l'opposition font leur travail de crier haut et fort, que celui devant qui ils n'arrivent pas a remporter le rapport de force est un diable, mais cela ne va pas nous faire perdre de vue le fait que la politique est trop présente, que dis-je, elle est omniprésente dans les discussions et les débats en Afrique. Cette situation vient du fait que les opérateurs économiques font défaut, parce qu'il y a un vrai déficit d'industriels. Jean-Paul Pougala Leçon de Géostratégie Africaine n°77: Burkina Faso : Et si le problème n’était pas Blaise Compaoré mais nous-mêmes ?

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