samedi 27 février 2016

Analyse politique : Une grille de lecture comparative. (Suite)

Analyse politique : Une grille de lecture comparative. (Suite)
L’Union pour le Salut National USN, sa concentration de « 7 partis » politiques a constitué depuis 2013 un sérieux contrepoids à l’UMP. Possédant 10 députés au sein de l’assemblée nationale, cette coalition s’est vue depuis minée par les conflits internes sur fond clanique et l’absence totale d’un leadership, mettant de facto sur la place publique leurs propres contradictions. Certains partis aux orientations politiques douteuses, la disparition d’IGH, ainsi que les querelles internes on fait surgir au grand public cette « dictature des vieux ». Cela l’a fait perdre considérablement des sympathisants acquis à la première lueur de sa fondation. Scindé en deux fragment aujourd’hui l’un composé du PDD, de l’UDJ et du RADD qui soutiennent Mohamed Chehem Daoud et l’autre par le MRD, l’ARD, le MODEL et le CDU ayant apporté leur soutien à Omar Elmi Khaireh. Ceci démontre une fois de plus leur manque du sens de l’organisation, d’un leader charismatique et d’un Etat major où s’arrêtent les décisions stratégiques. Au-delà de quelques slogans politiciens, vides de sens et sans intérêt réel et stratégique pour l’avenir de notre pays, cette coalition n’a absolument aucun projet à proposer. C’est le maillon faible de trois coalitions. Leurs mésententes disent plus de leurs manques de sérieux quant à la délicate tache d’assurer à la destinée de la république.
Enfin, la coalition Union pour la Majorité Présidentielle (UMP), semble incontestablement la mieux organisée, la mieux hiérarchisée, aux rangs resserrés, préparés autour d’un seul chef à la qualité d’un leader incontestable pour monter à la ligne de front électorale. En effet, son bilan économique est marqué par l’amélioration continue de tous les indicateurs macroéconomiques et seront en effet soutenus au même rythme à cause des importants projets d’infrastructures en cours de réalisations.
La finalité consiste à lancer les bases d’une économie forte capable de répondre aux nouvelles opportunités de l’intégration économique dans la sous région. Sur le plan politique, la nomination à la tête de la direction Ali Guelleh Aboubaker et de Youssouf Moussa Dawaleh, tous deux membres du FRUD, témoigne sinon justifie le climat de sincérité et d’alliance qui règne au sein de l’UMP.
Le choix de cette direction de campagne va au-delà d’un simple calcul numérique. Au fait, celle-ci symbolise en elle-même le climat de confiance sinon reflète la solidité du camp de l’UMP et à sa tête l’alliance RPP-FRUD. La délicate question de la coopération internationale suscite un intérêt politique parce qu’elle conditionne les résultats économiques dans notre pays. Fidèle à son slogan « Djibouti ami de tous et ennemi de personne », le président sortant a su concilier les intérêts des puissances aux croyances idéologiques et aux visions diamétralement opposés. Le Candidat IOG a eu ce génie politique de dépasser la logique des blocs en tirant partie de par et d’autre de l’échiquier international, sans prendre partie idéologiquement, nos intérêts nationaux. Celui-ci, tout en préservant l’amitié, (la présence d’une base militaire chinoise à Djibouti ne porte pas atteinte à nos bonnes relations avec ce pays, a déclaré Washington), les intérêts et la bonne entente avec les pays occidentaux, a ouvert la porte aux investissements chinois vitale aux développements de nos infrastructures portuaires, aéroportuaires et de transport. Par ailleurs, presque tous les autres candidats ou supposé candidats ont tendance à proposer l’approfondissement de la coopération néocoloniale (Voir le discours de déclaration de TourTour à la présidentielle) incapable à se défaire mentalement du rôle d’anciens colonisés que notre histoire nous a légués. Quant à l’USN, celui-ci, en dénonçant la coopération sino-Djiboutienne, ne cesse de faire allégeance à un occident qui n’est guère capable de s’aider lui-même. Enfin, comme dit notre constitution, la « légitimité populaire est la source de tous pouvoirs », c’est au peuple que reviendra la décision de trancher entre ces candidats.









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