mardi 22 mars 2016

Partie II : L’évolution des Finances Publiques à Djibouti.
Au commencement d’une nouvelle décennie qui coïncide à l’ascension au pouvoir par un nouveau président, la période 2000-2016 se caractérise quant à elle par une reprise de l’activité économique. Elle est due à un effort important des investissements publics, à un apport massif des investissements directs étrangers (IDE) et au développement du secteur privé national.
En matière de Finances publiques, les efforts de réformes ont permis d’assainir la situation de déséquilibres financiers structurels des années 1990 à travers une mobilisation plus accrue des recettes budgétaires et un accompagnement plus soutenu des bailleurs de fonds. Ainsi, d’un niveau de moins de 30 milliards de FDJ à la fin des années 1990, les recettes budgétaires sont passées d’un niveau de 29.429 milliards de FDJ à 126.197 milliards de FDJ de 1999 à 2016 FDJ. Globalement, les recettes ont augmenté de 328% .
Particulièrement au niveau des ressources intérieures, les gouvernements s’est lancée dans un vaste programme d’élargissement de l’assiette fiscale et des reformes permettant de recouvrer des nouvelles niches fiscales.
Cette mobilisation efficiente des ressources financières, initiée par le gouvernement grâce à diverses réorganisations d’ordre administratif, la dynamisation des équipes chargée de la gestion/recouvrement de l’impôt en relevant de manière substantielle les moyens mis à leur disposition – aussi bien en termes de ressources humaines que de moyens matériel –, les prospections en faveur de l’élargissement de la base imposable et pour plus d’équité entre les contribuables – développement d’une fiscalité de proximité (Centre d’impôts à Balbala, couvertures régionales, …)–, et qui se sont révélées très judicieuses pour améliorer les niveaux de recouvrement chaque année, trouvent leur illustration matérielle à travers les résultats définitifs.
En effet, les résultats enregistrés ces dernières années se caractérisent par un accroissement régulier des recettes intérieures d’une année sur l’autre.
Il est à noter aussi que le taux de croissance annuelle des recettes intérieures recouvrées entre (1999-2016) est resté en ligne avec le trend de croissance annuelle du PIB (soit un taux moyen de 9.61% par an).
Jusqu’en l’an 2009, les seules ressources additionnelles que le budget national percevait provenaient essentiellement des forces armées françaises et américaines, mais depuis 2010 et en 2013, deux sources supplémentaires ont été identifiés, à savoir les forces armées du Japon et l’Italie.
A ce titre, le gouvernement s’efforce de mobiliser les Appuis extérieurs grâce à l’engagement des principaux partenaires au développement, mais tout en privilégiant les voies de l’accès aux dons plutôt que les prêts, et le cas échant en se limitant à un recours aux prêts concessionnels.
En matière des dépenses publiques, au cours de ces dernières années, les autorités publiques ont engagé des politiques drastiques de rationalisation des dépenses publiques. En effet, pour drainer efficacement les ressources disponibles vers les secteurs sociaux prioritaires et les actions prioritaires de la stratégie du gouvernement (éducation et santé), l’accent a toujours été mis sur la maîtrise et la contraction des dépenses courantes (dépenses du personnel, matériel des services…).
Par ailleurs, et eu égards aux marges de manœuvres limitées, le gouvernement privilégie que la croissance de l’économie nationale ne soit pas absorbée par des augmentations drastiques de la masse salariale et de dépenses de matériels, mais plutôt diriger les ressources vers les investissements productifs et tout en cherchant à rester en ligne.
Avec le concours du Bretton Woods, les résultats obtenus sont probants et se sont caractérisé par une réduction du déficit public qui est passé de 7% du P.I.B en 1995 à 2.8% du P.I.B. en 2007.
L’année 2016 est caractérisée comme les années antérieures par un quasi équilibre entre les ressources intérieures et les dépenses intérieures.
Au cours de sept dernières années, les dépenses totales, ont enregistré une augmentation de 40.292 milliards FD, soit une croissance de l’ordre de 8.37% en moyenne sur la période, une croissance qui suit de près le même rythme que celui du PIB (soit 9.38% en moyenne).
En fin de compte, il convient de souligner l’effort engagé par le président Ismael Omar dans l’optique d’assainir et de reformer les finances publiques qui exprimait un besoin cruelle en matière de reforme. Pour en arriver à là, soit un déficit de 2.7% en 2016, ce qui constitue par ailleurs un résultat très satisfaisant, il en fallut la mise en œuvre d’importante mesure d’assainissement en matière du budget national.






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