mercredi 23 mars 2016

Partie I : Quelle politique économique pour relancer l’économie à Djibouti ?

Peu importe les orientations politiques ou idéologiques des gouvernements, ces derniers jouent un rôle primordial en matière de relance économique. En fait, nous pouvons distinguer deux types d’actions : les conjoncturelles et les structurelles. Le soutien conjoncturel vise à stimuler l’économie à court terme, alors que les actions structurelles visent à mettre en place les fondations nécessaires à une activité économique soutenue et durable. Le soutien conjoncturel à l’économie est formé d’actions prises par un gouvernement pour stimuler et pour relancer l’économie à court terme. Il s’appuie tout d’abord sur la politique budgétaire du gouvernement, c'est-à-dire sur ses choix en matière de recettes et de dépenses. Pour soutenir une économie en perte de vitesse, on choisira d’abord de hausser les dépenses gouvernementales et les investissements publics. On pourra aussi favoriser la consommation des ménages en augmentant les transferts ou en diminuant les impôts et les taxes. La politique budgétaire constitue, avec la politique monétaire, l’un des principaux leviers de la politique économique de l’État. Elle consiste à utiliser certains instruments budgétaires (dépenses publiques, endettement public, prélèvements fiscaux) pour influer sur la conjoncture économique. Dans le cas de Djibouti, on se limitera du premier levier dans la mesure où la politique monétaire est inexistante. Le principe de currency board appliqué par la Banque Centrale de Djibouti, nous prive de facto de se servir l’instrument de la politique monétaire. Le gouvernement djiboutien utilise l’instrument budgétaire pour tout type d’action afin d’influer sur la tendance de l’économie. A cet effet on prendra en considération le nombre important d’action qui ont été prise pour relancer la croissance. Dans la rubrique des hausses de dépenses publiques, on peut citer la revalorisation des salaires dans le budget 2016 (avancement et revalorisation), les dépenses de lutte contre la pauvreté qui s’élèvent dans le budget national à hauteur de 25 Milliards. Cette somme est exclusivement dédiée à supporter la politique sociale que mène le gouvernement. La relance de l’économie exige un choc de demande, en augmentant la dépense publique et les salaires. Augmenter la dépense publique malgré les déficits et la dette ? Oui, car la dépense publique est productive : Les salariés contribuent au PIB et les prestations sociales soutiennent une bonne part de la consommation des ménages et donc des débouchés du privé. Par ailleurs, la relance passe par une révision à la baisse de certain type d’impôts. L’allégement de la fiscalité pour les ménages et les sociétés pourrait-il accompagner cette reprise de la consommation ? A Djibouti, les autorités sont conscients de l’enjeu d’alléger la fiscalité sur les sociétés et les ménages dans l’optique de relancer l’activité économique. 
-- Exonération de l’ITS pour les salaires inférieurs à 50 000 FD : - 450 Millions FD ;
-- Révision à la baisse de la Patente Importateur : - 350 Millions FD…
Sans un allégement de la fiscalité pour les entreprises et pour les ménages, les espoirs de reprise économique sont bien maigres. Baisser l’impôt sur les sociétés entraîne une hausse des investissements et de la production, ce qui engendre une croissance du Produit intérieur brut (PIB) et permet de créer de l’emploi.
Djib-press.



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